Le syndrome d’apnées du sommeil est une maladie fréquente (touchant environ 8% de la population).
Les mécanismes
Elle est due à des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil. Ces « apnées » sont liées à une obstruction de la gorge dans une région appelée pharynx.
En effet, les parois du pharynx sont constituées de tissus mous. Au cours de la veille, le pharynx reste ouvert du fait de la tension des muscles qui écartent ses parois. Au cours du sommeil, ces muscles se relâchent ; le pharynx se comporte alors comme un tuyau mou au travers duquel on cherche à aspirer de l’air. Cette aspiration entraîne un affaissement des parois du pharynx : l’air passe difficilement, entraînant des turbulences qui font vibrer les structures de la gorge, créant ainsi un bruit : c’est le ronflement. Lorsque les parois du pharynx s’affaissent totalement, l’air ne peut plus passer du tout : c’est une apnée. Le système respiratoire essaie de vaincre l’obstacle en aspirant plus fort, ce qui ne fait qu’aggraver les choses. La respiration ne peut recommencer qu’à la faveur d’un éveil, qui permet aux muscles du pharynx de se contracter, et à la gorge de se rouvrir.
Les mécanismes
Elle est due à des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil. Ces « apnées » sont liées à une obstruction de la gorge dans une région appelée pharynx.
En effet, les parois du pharynx sont constituées de tissus mous. Au cours de la veille, le pharynx reste ouvert du fait de la tension des muscles qui écartent ses parois. Au cours du sommeil, ces muscles se relâchent ; le pharynx se comporte alors comme un tuyau mou au travers duquel on cherche à aspirer de l’air. Cette aspiration entraîne un affaissement des parois du pharynx : l’air passe difficilement, entraînant des turbulences qui font vibrer les structures de la gorge, créant ainsi un bruit : c’est le ronflement. Lorsque les parois du pharynx s’affaissent totalement, l’air ne peut plus passer du tout : c’est une apnée. Le système respiratoire essaie de vaincre l’obstacle en aspirant plus fort, ce qui ne fait qu’aggraver les choses. La respiration ne peut recommencer qu’à la faveur d’un éveil, qui permet aux muscles du pharynx de se contracter, et à la gorge de se rouvrir.
Schéma illustrant le passage facile de l’air dans la gorge normalement ouverte (à gauche), le passage difficile avec des vibrations dans un pharynx rétréci (au centre) et le passage impossible dans un pharynx obstrué (à droite).
Le syndrome d’apnées du sommeil comporte plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’apnées au cours d’une même nuit et souvent autant de micro-éveils. Cependant ces éveils sont habituellement brefs, non mémorisés. Le patient ne se plaint pas de son sommeil.
La quantité d’apnée est exprimée par heure sous forme d’un index d’apnées hypopnées (IAH) par heures de sommeil.
Les symptômes
La maladie se manifeste le plus souvent par un ou plusieurs des symptômes suivants :
La quantité d’apnée est exprimée par heure sous forme d’un index d’apnées hypopnées (IAH) par heures de sommeil.
Les symptômes
La maladie se manifeste le plus souvent par un ou plusieurs des symptômes suivants :
- - un ronflement qui est souvent particulièrement bruyant, qui se répète toutes les nuits et occupe toute la nuit ou presque toute la nuit.
- - une impression de ne pas être bien reposé, le matin dès le réveil, et une tendance à s’endormir dès que l’environnement n’est plus stimulant. En particulier des endormissements se produisent de façon presque systématique à la télévision, à la lecture,…
- - un excédent de poids ; la relation entre excédent de poids, ronflement et arrêts respiratoires au cours du sommeil est très forte.
- - une hypertension artérielle.
- - des troubles de la mémoire et de l’attention.
- - des troubles du caractère à type d’irritabilité.
- - une baisse de la libido, c’est-à-dire un désintérêt sexuel.
- - une augmentation de la production d’urine au cours du sommeil, avec le besoin d’aller aux toilettes une ou plusieurs fois par nuit.
L’ensemble de ces symptômes constitue un handicap important, pour l’activité professionnelle, mais aussi pour la vie sociale, en particulier conjugale et familiale. La somnolence expose à des risques d’accident, notamment de la circulation routière.
Pour cette raison, l’aptitude à la conduite automobile (obtention ou maintien du permis de conduire), comme pour toutes causes de somnolence excessive, est liée à la régression de la somnolence par la mise en oeuvre d’un traitement efficace (arrêté de décembre 2005).
A long terme, la maladie a des répercussions en particulier sur le système cardio-vasculaire, dues à la fois aux éveils répétés et au manque d’oxygène pendant le sommeil, entraînant une hypertension artérielle. Le risque d’infarctus et d’attaque cérébrale est plus élevé chez les personnes qui ont un syndrome d’apnées du sommeil. C’est sans doute ces complications qui expliquent que, non traitée, la maladie diminue l’espérance de vie.
Le traitement
Le traitement comporte différentes approches, variables d’un cas à l’autre.
Pour cette raison, l’aptitude à la conduite automobile (obtention ou maintien du permis de conduire), comme pour toutes causes de somnolence excessive, est liée à la régression de la somnolence par la mise en oeuvre d’un traitement efficace (arrêté de décembre 2005).
A long terme, la maladie a des répercussions en particulier sur le système cardio-vasculaire, dues à la fois aux éveils répétés et au manque d’oxygène pendant le sommeil, entraînant une hypertension artérielle. Le risque d’infarctus et d’attaque cérébrale est plus élevé chez les personnes qui ont un syndrome d’apnées du sommeil. C’est sans doute ces complications qui expliquent que, non traitée, la maladie diminue l’espérance de vie.
Le traitement
Le traitement comporte différentes approches, variables d’un cas à l’autre.
- - dans tous les cas, il faut supprimer (sous contrôle médical) les causes d’aggravation du ronflement et des apnées, c’est-à-dire l’alcool le soir et certains médicaments comme les tranquillisants et les somnifères.
- - dans les syndromes d’apnées du sommeil sévères ou relativement sévères, le traitement le plus efficace, et dénué de risques, est l’application d’une pression positive au moyen d’un masque nasal au cours du sommeil. Cet appareil souffle un peu d’air au niveau du nez, ce qui maintien les voies aériennes ouvertes en permanence et fait donc disparaître l’obstruation. Ce traitement est contraignant.
- - la perte de poids est indispensable, pour de nombreuses raisons, qui ne sont pas seulement liées aux apnées du sommeil. Souvent, elle permet d’améliorer le syndrome d’apnées du sommeil, parfois au point de pouvoir arrêter le traitement par la pression positive continue.
- - le traitement chirurgical portant sur les tissus mous de la gorge, en particulier la luette, le voile du palais et les amygdales, est parfois efficace sur les apnées au cours du sommeil lorsque celles-ci sont peu nombreuses. Il permet plus fréquemment d’éliminer le ronflement; cette chirurgie est donc indiquée surtout dans les cas où le ronflement ne s’accompagne pas ou peu d’apnées.
- - un appareil dentaire, amovible, qui ne se porte qu’au cours du sommeil permet lui aussi souvent d’éliminer le ronflement, ainsi que les apnées, lorsque celles-ci sont peu nombreuses.
- - enfin, comme le ronflement et les apnées surviennent plus volontiers sur le dos, des traitements visant à éviter de dormir sur le dos peuvent être utiles. Ils ne sont efficaces que lorsque les apnées surviennent exclusivement sur le dos.
Ce que les proches des malades doivent savoir sur le syndrome d’apnées du sommeil
Les symptômes de la maladie s’installent de façon très progressive, et les épisodes d’endormissement involontaire ne sont pas toujours perçus, ou parfois interprétés comme un simple signe de fatigue.
Malgré le caractère souvent très impressionnant des bruits émis au cours du sommeil, les patients eux-mêmes ne se rendent pas compte de ce qui se passe au cours de leur sommeil.
Il est fréquent qu’ils banalisent ce qui leur arrive, et qu’ils soient très sceptiques vis-à-vis de ce qu’on leur raconte. Il faut souvent beaucoup de patience et d’insistance, pour les amener à consulter un médecin à ce propos.
Les apnées, même si elles sont parfois prolongées se terminent spontanément; il n’est donc pas nécessaire de réveiller le patient de façon répétée.
Il est utile également de se souvenir que la distraction et les oublis fréquents, l’irritabilité, le désintérêt sexuel ne sont pas des témoignages de mauvaise volonté ou d’agressivité, mais qu’ils sont directement liés à la maladie.
Les symptômes de la maladie s’installent de façon très progressive, et les épisodes d’endormissement involontaire ne sont pas toujours perçus, ou parfois interprétés comme un simple signe de fatigue.
Malgré le caractère souvent très impressionnant des bruits émis au cours du sommeil, les patients eux-mêmes ne se rendent pas compte de ce qui se passe au cours de leur sommeil.
Il est fréquent qu’ils banalisent ce qui leur arrive, et qu’ils soient très sceptiques vis-à-vis de ce qu’on leur raconte. Il faut souvent beaucoup de patience et d’insistance, pour les amener à consulter un médecin à ce propos.
Les apnées, même si elles sont parfois prolongées se terminent spontanément; il n’est donc pas nécessaire de réveiller le patient de façon répétée.
Il est utile également de se souvenir que la distraction et les oublis fréquents, l’irritabilité, le désintérêt sexuel ne sont pas des témoignages de mauvaise volonté ou d’agressivité, mais qu’ils sont directement liés à la maladie.
Extraits d’enregistrements de la respiration au cours du sommeil.
Ils montrent, dans le cas du syndrome d’apnées du sommeil, l’interruption répétée () de la respiration (V), et la chute de l’oxygène dans le sang (SaO2) qui en résulte. Les efforts pour respirer (Po) persistent durant les apnées.
Ils montrent, dans le cas du syndrome d’apnées du sommeil, l’interruption répétée () de la respiration (V), et la chute de l’oxygène dans le sang (SaO2) qui en résulte. Les efforts pour respirer (Po) persistent durant les apnées.
Information validée par le conseil scientifique de l’INSV avec l’aide du Pr Jean Krieger.
source : Institut National du Sommeil et de la Vigilance