La ministre de la Santé Marisol Touraine vient d'annoncer que les médicaments anti-douleurs et contre la fièvre seraient remboursés à 100 % par l'Assurance-maladie.


La ministre de la Santé, Marisol Touraine. © ALAIN JOCARD / AFP

MESURES. La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi 16 juillet à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, qu'elle avait pris la décision d'une prise en charge à 100 % du traitement contre le chikungunya par l'Assurance-maladie.
Elle a également annoncé la suppression des trois jours de carence qui frappaient les arrêts de travail même quand ils étaient liés à cette maladie.
"J'ai pris deux décisions : la prise en charge à 100 % des médicaments anti-douleurs et contre la fièvre sur présentation d'une ordonnance chikungunya et la suppression des jours de carence pour les arrêts de travail répétés" liés à la maladie de l'homme courbé, a indiqué la ministre.
Après la Guadeloupe, Marisol Touraine se rendra à la Martinique, elle aussi touchée par l’épidémie.

Arrêts de travail : une augmentation de 40 % 

CONGÉS. Selon la Caisse générale de Sécurité sociale de la Guadeloupe, le nombre d'arrêts de travail s'est accru de 40 % depuis le début de l'épidémie en Guadeloupe, où 70 % des salariés ne bénéficient pas de mesures de subrogation de leurs employeurs et étaient donc victimes de fortes pertes de revenus quand ils sont contraints, comme c'est le cas avec le chikungunya, à des arrêts de travail successifs.
"Cette mesure va durer le temps de l'épidémie" a précisé Marisol Touraine, qui a souhaité "faire en sorte que les gens qui ont des rechutes ne soient pas pénalisés", a-t-elle indiqué.
TRAITEMENT. A noter qu'il n'existe toujours aucun traitement contre lachikungunya, mais seulement des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires. Ces traitements n’ont aucun effet préventif sur la survenue d’une évolution chronique.
Grégory Lambert, entomologiste à l'Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) Méditerranée nous a informé "qu'une équipe de l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement) a été envoyée sur place pour évaluer les moyens déjà mis en place dans la lutte anti-vectorielle".
source : sciencesetavenir