Le diabète de type 1 concerne environ 10 % de l’ensemble des personnes diabétiques, soit plus de 300 000 personnes en France.
Dans l’immense majorité des cas, le diabète de type 1 survient de façon soudaine avant l’âge de 30 ans, le plus souvent chez l’enfant ou l’adolescent. West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA

Son incidence est en constante augmentation depuis 30 ans. L’Institut national de veille sanitaire (InVS) l’évaluait à 8 pour 100 000 enfants âgés de moins de 15 ans en 1988, et 15 pour 100 000 enfants en 2007.

Qu’est-ce que c’est ?

Le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant (DID) est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Ce trouble se traduit par un taux de glucose dans le sang (glycémie) trop important : on parle d’hyperglycémie. Ainsi, le diabète se caractérise par un état d’hyperglycémie chronique.

Comment ça s’explique ?

L’insuline est une hormone diffusée dans le sang qui a pour fonction de réguler la glycémie (taux de glucose dans le sang). Elle est sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans situées dans le pancréas. C’est la destruction de ces cellules et donc la disparition de l’insuline qu’elles diffusent qui cause le diabète de type 1. Car l’organisme n’a alors plus aucun moyen de réguler son taux de sucre. On ignore encore précisément ce qui cause la destruction de ces cellules. Une prédisposition génétique existe mais est trop faible pour expliquer cette destruction des cellules du pancréas. À l'heure actuelle, on soupçonne que des facteurs environnementaux sont également impliqués. Mais aucun n'a été clairement identifié.
Regarder la vidéo : « Qu’est-ce que le diabète ? »

Quels sont les symptômes ?

Dans l’immense majorité des cas, le diabète de type 1 survient de façon soudaine avant l’âge de 30 ans, le plus souvent chez l’enfant ou l’adolescent. Il provoque des états de fatigue importante, une soif intense, une perte de poids massive ou encore un besoin fréquent d’uriner.

Comment le diagnostiquer ?

Il est diagnostiqué à partir des critères établis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A jeun, lorsque le taux de sucre est supérieur ou égal à 1,26 grammes par litre de sang. Et à tout autre moment de la journée, lorsque la glycémie est supérieure à 2 grammes par litre de sang. On parle d’hyperglycémie modérée entre 1,10 et 1,26 grammes par litre, à jeun (voir les objectifs de glycémie sur le site de la Ligue des diabétiques de France)

Quel est le traitement ?

Il n’existe actuellement aucun remède définitif contre le diabète. Les patients doivent se traiter quotidiennement par injection d’insuline et surveiller 2 à 3 fois par jour leur glycémie pour adapter les doses en fonction. Cette mesure s’effectue avec précision en prélevant une goutte de sang à l’extrémité d’un doigt et en la déposant sur un appareil qui calcule le taux de sucre dans le sang. Cette auto-surveillance demande une certaine rigueur et beaucoup de vigilance pour savoir parer aux situations d’urgences. Des formations sont dispensées dans les hôpitaux afin d’apprendre aux patients à gérer leur maladie et son traitement au quotidien et leur permettre ainsi de rester indépendant. Des “maisons du diabète” proposent également des ateliers et rencontres (trouver une maison proche de chez vous).
INJECTION. L’insuline est injectée par voie sous-cutanée à l’aide d’une seringue ou d’un stylo à insuline gardé toujours sur soi. Le plus souvent, la piqûre s’effectue au niveau de l’abdomen. Le recours à une pompe à insuline est également possible. Pas plus gros qu’un téléphone portable, cet appareil est relié en permanence à un cathéter sous-cutané qui diffuse en continue l’insuline dont le patient a besoin. Ce mode d’administration est néanmoins plus rare.
Un jeu très bien fait pour apprendre à gérer son diabète :

Quels sont les risques ?

Dans les cas où le patient n’est pas ou insuffisamment traité, différentes complications peuvent survenir. A court terme, l’accumulation de glucose provoque une acidification excessive du sang et des cellules qui déclenche des symptômes potentiellement fatals : haleine au parfum de pomme, déshydratation, nausées, vomissements, difficultés à respirer, confusion et coma. C’est ce qu’on appelle l'acidocétose diabétique qui nécessite un traitement par insuline et une hospitalisation en urgence.
La complication la plus courante reste néanmoins la crise d’hypoglycémie provoquée le plus souvent par un apport alimentaire en sucres insuffisant ou par une activité physique inhabituelle. Ses signes sont : tremblements, sueurs, faiblesse, troubles de l’attention, faim, vertige, nervosité et irritabilité, palpitations, nausées, peau froide et moite.
Enfin, sur le long terme, les hyperglycémies répétées entraînent une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins touchant différents organes. Le plus fréquemment, ce sont les yeux qui sont touchés, en particulier la rétine et le cristallin, c’est la cataracte diabétique. Ce type de complications est essentiellement observé chez les adultes après plusieurs années de diabète. 
Cependant, les diabétiques de type 1 étant dépistés et suivis assez tôt dans leur vie, ces complications sur le long terme sont relativement bien anticipées par le corps médical.

Des liens utiles pour s’informer

De la doc’

Sources : Fédération française des diabétiques, HAS, Ligue des diabétiques de France