Pour prouver aux médecins que son état n'est pas dû au stress, Stacey Yepes va se filmer en pleine attaque cérébrale au volant de sa voiture.
AVC. En avril dernier, alors qu’elle se rend à son travail en voiture, Stacey Yepes, une Américaine de 49 ans vivant à Toronto, va se filmer en train de faire une attaque cérébrale. Mais pourquoi avoir eu ce qui va s'avérer un très bon réflexe ?
Quelques jours avant cet épisode, Stacey Yepes avait pu constater d'étranges symptômes : le visage qui se déforme, des mots qu'elle n'arrive pas à articuler, des picotements à l'extrémité de ses orteils...
Inquiétée par ces symptômes, elle se rend à l'hôpital pour y être examinée. Mais les médecins lui expliquent alors que son état est probablement dû... au stress ! Une erreur qui coïncide avec les résultats d'une étude récente qui signalait le risque plus élevé chez les femmes de mourir d'un infarctus en raison d'un nombre plus important de faux diagnostics
Cette fois, je prends des images pour montrer ce qui m’arrive."
Stacey Yepes repart, mais n'est guère convaincue par ces explications. Peu de temps après, elle ressent donc à nouveau ce drôle d'état où elle n'est plus tout à fait elle-même. "La sensation revient", commente -t-elle dans la vidéo qu'elle décide de tourner à l'aide de son téléphone portable. "Je ne sais pas ce qui m'arrive", insiste-t-elle pendant qu'elle filme.
Elle explique vouloir prendre une vidéo de ce qui lui arrive pour pouvoir la montrer à ces médecins qui la croient trop stressée. Voici le résultat :
Après que les symptômes sont passés, elle se rend immédiatement à l’hôpital où on au Krembil Neuroscience Center de l'hôpital de Toronto.
Là, les médecins lui expliquent qu’elle a probablement vécu une mini attaque ou un accident ischémique transitoire (AIT). L'AIT est une sorte de mini AVC qui correspond à une perte temporaire (moins d'une heure) de fonctions cérébrales due à un défaut d’irrigation de certaines zones du cerveau en raison de la formation de caillots sanguins. L'AIT ne laisse en général pas de séquelles graves.
Plus de peur que de mal pour Stacey Yepes qui a expérimenté et donc partagé les effets de ces petits AVC auxquels il faut toujours être attentif.
Le neurologue qui a pris en charge Stacey Yepes, le Dr Cheryl Jaigobin, explique ainsi que "les attaques peuvent survenir chez des personnes de n'importe quel âge, même chez ceux qui ne présentent pas de facteurs de risque particulier. C'est pour cela qu'il est essentiel que chacun puisse reconnaître les premiers signes d'une attaque."
Selon l'American Stroke Association (Association américaine des AVC) 795.000 Américains subissent une attaque chaque année et 137.000 en meurent faisant de ces accidents la quatrième cause de décès dans le pays.
source : sciencesetavenir